samedi 19 avril 2008

L’espace tragique et Francis Bacon



En travaillant sur les chœurs tragiques en deuxième année, je me souviens du travail, sur la peinture, effectué l’an précédent. Ce travail apprivoisait déjà notre sensibilité au drame des couleurs, des tensions dans l’espace; l’effet dramatique de la ligne, du point, de la surface. Mon group en particulier se concentrait sur l’œuvre de Francis Bacon, et sans tout à fait s’en apercevoir, nous habitions déjà un espace tragique. Souvent dans sa peinture, Bacon nous présente des paysages intérieurs, des espaces clos, pour la plupart démarqués par des chapiteaux sinistres, ou par des hauts murs aux couleurs foncées, angoissants. Jamais équilibrés, ces espaces nous déstabilisent encore plus que les personnages déformes qui les habitent, et au fur et à mesure, ce déséquilibre, comme sur le plateau, nous pousse à la folie du cri vertical, tendu, tragique, tel le cri baconien.

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